
Treaven, Moncton (Canada)
Ce nourrisson est le fils de Tiffany, une autochtone Mik’mac de la réserve Big Cove près de Moncton au Canada. Lors de la photo immortalisant son portrait, il dégageait de la curiosité et de la sérénité. Malgré son très jeune âge, il avait un regard ancestral. Cela m’a poussé à mieux connaitre sa tribu et toutes les première Nations du Canada et d’ailleurs.

Albert, Caraquet (Québec)
J’ai pris Albert en stop aux abords de sa ville. Lorsque je me suis arrêté sur le bas côté, les quelques mètres parcouru l’ont épuisé. Alors que nous roulions vers sa destination, il me montra du doigt cet énorme rocher au milieu de la mer en me disant qu’il allait souvent depuis qu’il était enfant. L’évidence était là, j’ai décidé que je devais y projeter son visage.

Sara, Prince Edward Island (Canada)
J’ai rencontré cette mystérieuse femme sur l’île du prince Edouard en aout 2015. Nous avons évoqué une fascination commune : la lune et l’influence qu’elle a sur la mer. Je l’ai projeté un soir ou celle-ci était pleine, non loin de notre rencontre, sur cette roche rouge typique de cette île.

Beau et Louise, Davy Button Cove (Canada)
J’ai voulu rendre hommage à ces enfants rencontrés là-bas car leurs regards dégageaient tout ce que je souhaite apporter par mon projet photographique : espoir et question d’attachement au territoire.

Azar, Prince Edward Island (Canada)
J’ai voyagé avec Azar, une amie française, pendant une dizaine de jours en traversant la côte Est du Canada par les maritimes. Une partie de sa famille habitait dans cette petite ville. Arrivés sur place, l’émotion et les souvenirs passés de son enfance étaient palpables. J’ai décidé de figer cette tranche de vie sur les arbres bordant un fleuve amenant l’eau douce à la mer, tout comme ses souvenirs s’offraient au futur.

Brad, Twilingate (Canada)
J’ai rencontré Brad sur une plage de Twilingate, au Nord de Terreneuve, L’île du continent américain la plus avancée sur l’Océan Atlantique. Il m’a invité à partager un barbecue avec sa famille sur la plage. Plus tard dans la soirée, nous vîmes le souffle de plusieurs baleines entre ce rocher central et l’endroit où nous nous trouvions. J’ai pris son portrait aux dernières lueurs du jours pour le projeter ensuite sur les sapins qui jonchent la côte.

Connie, Gallows Cove (Canada)
Connie a du sang Inuit du Groenland situé à 2000 km au Nord de l’endroit où j’ai projeté son visage : Twilingate. Ce lieu est l’équivalent du bout du monde canadien, comme la Bretagne l’est pour la France. C’est derrière son regard, après la Mer du Labrador, qu’elle trouve ses origines.

Louise, Twilingate (Canada)
Louise se baladait avec ses parents sur les chemins côtiers de ce lieu magique. J’ai saisi son portrait et l’ai projeté en sa présence.

Madeleine, Piopolis (Québec)
Mado est ma soeur. Il y a 3 ans, elle a décidé de partir travailler en tant que guide équestre au Québec dans une région assez reculée des villes, ce qui lui donne le statut de réserve de ciel étoilé. Comme moi, elle a décidé de planter une part de ses racines dans un lieu où elle se sentait chez elle, sur ce lac à côté duquel elle passait souvent à cheval pour trouver des moments de paix.

Micmac tribe, Bic (Canada)
Rimouski (Québec) a été la dernière destination de mon voyage au Canada en été 2015. l’intuition m’a guidé jusqu’à ce lieu magique : l’île au massacre. En 1505, quelques années après la découverte du Canada par Jacques Cartier, des membres de la tribu Micmac ont du se cacher dans une grotte que cette île abrite afin d’échapper au joug iroquois, leur tribu rivale. Ces derniers, beaucoup trop nombreux, les tuèrent presque tous. Seulement cinq Micmacs échappèrent au massacre. Cette photo immortalisant les visages projetés de leur descendants est un hommage à la tribu.

Exiles of Calais, Cap Blanc-Nez (France)
Ayman, Nati, Ahmedin, Yousseph, Nasrat,…
Après quelques jours de moments de vie simples et riches passés avec eux à la Jungle de Calais où ils m’ont accueilli à bras ouverts, j’ai photographié ces réfugiés. Je ne me suis jamais autant senti bien et en sécurité là bas, dans la boue et le froid, avec eux. Je suis ensuite allé projeter ces visages sur les falaises de Douvres puis à Cap Blanc-nez, lieux ou ils ont élu domicile pour une tranche de leur vie. Certains regardent, calmes et déterminés, vers l’Angleterre, lieu d’asile tant espéré pour la plupart de ces personnes et pour laquelle ils devront traverser la Manche, parfois au prix de leurs vies.

Clement, Brezellec (France)
Après avoir parcouru des dizaines de milliers de kilomètres sur plusieurs continents, j’ai posé la question des racines à plus de 500 personnes.
Un jour de 2015 au Canada, Zoé m’a dit qu’on peut les poser là où l’on veut, là où la terre nous parle le plus, où on se sent le plus attaché. C’est en Bretagne que j’ai décidé de poser un partie des miennes, au petit port de pêche traditionnelle de Brezellec, non loin de la pointe du Raz, lieu sauvage et porteur de mon enfance qui m’a fait découvrir la mer avant même de pouvoir marcher.

Jean-Paul, Pors Theolen (France)
J’ai rencontré ce sympathique personnage dans la buvette de cette petite et secrète plage du Finistère. Cet homme au visage buriné avait habitude de côtoyer ce lieu et l’a vu sous toutes ses coutures : ensoleillé, sous la tempête, au calme, etc…Habitant à quelques encablures de là, Jean-Paul se ressource régulièrement en affrontant tout type de temps sur les chemins côtiers de Pors Théolen qu’il arpente depuis tout jeune. Je le regarde avec attention, de la même manière que j’ai écouté ses récits.

Bruno, Port Bestrée (Pointe du Raz, France)
Bruno est un gars de Plogoff, un village combattant puisqu’en 1980, au titre de manifestations et de sang versé il a réussi a repousser la construction d’une centrale nucléaire sur la Pointe du Raz, à quelques coups de palmes de là. Il plongeait en apnée lorsque je l’ai vu au loin, juste au bout de son nez sur la photo. J’ai attendu sa sortie d’eau pour le rencontrer. Après de nombreuses histoires et récits bretons, je l’ai pris en photo. J’ai attendu la pleine lune pour projeter son visage sur ce lieu où j’ai vu au large une vingtaine de dauphins passer.

Sophie, Mont Saint-Michel (France)
J’ai rencontré Sophie à marée basse, dans la baie du Mont Saint-Michel. Le soir même, nous allâmes projeter son visage. Elle montrait beaucoup d’attachement à sa région.

Halsnoy inhabitants (Norvège)
Lors d’une résidence de création en été 2019, j’ai rencontré ces habitants de l’île d’Halsnoy, partie centre-Est de la Norvège. Le lien entre eux et à la mer est très fort.

Helén, Haslnoy Kloster (Norvège)
Helén est une ancienne biologiste marine, lors de notre rencontre en été 2019, elle m’a permis de prélever et observer le plancton au microscope. L’idée de projeter les espèces de l’infiniment petit m’est alors venue.
Je la considère comme une rencontre providentielle.

Tobias, Halnoy (Norvège)
Cet élève de l’école d’Halsnoy vient de loin pour prendre des cours d’art appliqués sur la petite école de l’île.
La mer, omniprésente sur cette île, inspire sa démarche d’artiste en devenir.